dimanche 30 octobre 2016

Journal d'un marchand de rêves de Anthelme Hauchecorne





Illustration : Miesis
Prix Public : 19€
Éditions : Atelier Mosesu
Collection : Pepper, Dark Steampunk
Nombre de pages : 557 pages
Date de publication : 10/ 2016
ISBN : 9791092100761





Oubliez ce que vous pensez savoir des rêves...

J’ai séjourné en hôpital psychiatrique. Pas de quoi fouetter un chat sauf lorsque, comme moi, vous êtes fils de stars. Par crainte du scandale, mes parents m’ont expédié loin d’Hollywood, dans la vieille Europe.
Les meilleurs spécialistes m’ont déclaré guéri. En vérité, la thérapie a échoué. Les songes ont repris, plus dangereux que jamais.
Malgré moi, je me trouve mêlé aux intrigues de puissants Rêveurs. Des gens charmants et bien décidés à m’éliminer, mais avec élégance.
M’entêter serait totalement déraisonnable pourtant que voulez-vous, deux plaies restent ouvertes.
La pemière est une fille.
La seconde s’appelle vengeance.
Je m’appelle Walter Krowley. Vous tenez mon journal intime.
Prenez-en soin. Ce livre pourrait devenir mon testament...


Si je devais résumer JDMDR, Walter, est un jeune homme d’Hollywood, fils de stars il mène une vie sans limites avec son meilleur ami Trevor, jusqu’au jour où... A la suite d’un traumatisme, il se retrouve projeté à Doowylloh lorsqu’il dort, l’Ever, un univers complet dans le monde du rêve, où sa vie est soudain chamboulée, il possède un Ca, une mission lui est confiée, il fait des rencontres étranges et farfelues qui changeront sa façon de voir et de relativiser la vie dans l’Eveil.

Si JDMDR était un moment de sommeil, ce serait celui situé juste avant le réveil, ce moment, où l’on n’est pas encore totalement éveillé ni totalement endormi. C’est ainsi que j’ai ressenti l’état dans lequel le lecteur peut se trouver en lisant ce roman, j’ai trouvé parfois un peu compliqué de déterminer si Walter était dans l’Ever, dans l’Eveil ou dans un état second, un rêve à l’intérieur du rêve. Au début il est difficile de bien comprendre où se trouve notre personnage principal mais au fil des chapitres, on fini par trouver le rythme de l’auteur et suivre avec beaucoup plus de facilité et d’enthousiasme Walt. 

Si JDMDR était un univers, ce serait un mélange de Steampunk et Rêve américain. Un rêve qui peut à tout moment virer au cauchemar, que se soit dans l’Eveil ou dans l’Ever, Walter n’est pas à l’abri que la vie qu’il mène vire à l’angoisse. La vie de fils de stars hollywoodiennes n’est peut-être pas aussi idyllique que ce que l’on pourrait croire, on le voit passer par des phases de grandes euphories mais également de grand désespoir, et bien lorsqu’il est dans l’Ever c’est un peu le même topo, comme quoi il est vraiment difficile de vivre comme on l’entend, comme on le souhaite que se soit dans la réalité ou dans le rêve. Le côté Steampunk est ici appuyé par la présence d’automates dont la nature véritable vous fera froid dans le dos, en tout cas j’en suis restée comme deux ronds de flan (j’aime cette expression), on nous propose diverses possibilités mais ce qu’ils sont vraiment est très surprenant, on retrouve aussi le steampunk dans la description des armes de la garde de nuit. 

Si JDMDR était un adjectif, se serait mystérieux. Superbe adjectif n’est-ce pas ? Ne vous donne-t-il pas envie de découvrir ce roman ? Beaucoup de choses restent en suspens jusqu’au dernier moment dans ce livre, on se pose énormément de questions qui ne trouvent pas nécessairement de réponse une fois la dernière page tournée, j’en suis restée plutôt frustrée pour certaines. Sur des situations, des personnages, des lieux... tout est très bien décrit, nous n’avons aucun mal à nous les imaginer, mais une fois qu’ils sont mis en scène, on doit parfois attendre moult chapitres avant de revenir dessus, sans que quelques points n’en soient plus clairs. Le mystère plane de la première à la dernière page, quelles que soient les conjectures que vous pourrez avancer, vous ne saurait peut-être jamais laquelle est la plus proche de la vérité... 

Si JDMDR était un personnage... il serait difficile de n’en citer qu’un, ils sont toute une armée à faire vivre ce roman, bien entendu on pourrait reparler de Walter qui est le «héros» de ce livre. Mais s’il était seul à vivre ses aventures, cela n’aurait aucun intérêt, chaque personnage qui vient s’intégrer à l’intrigue est capital, que se soit son meilleur ami Trevor, ou chacune de ses rencontres dans l’Ever, Spleen, Banshee, Butch, John Doe, Hope... tous sont importants et ont un point commun, malgré le fait que l’on s’attache, malgré tout, à eux, se sont tous, sans exception, de véritables têtes à claques !! Insupportables , il n’y en a pas un pour rattraper l’autre, je vous assure qu’à un moment, ou à un autre, on a envie de les secouer, de les battre avec une pelle, de leur remettre les idées en place, mais il s’agie de leur caractère, ainsi va leur charme qui aboutit, ici aussi qu’on le veuille ou non, à l’attachement, au fait que nous soyons touchés quand il leur arrive quelque chose... C’est un tour de force de l’auteur de faire des personnages aussi attachants qu’agaçants... 

Si je devais conclure pour JDMDR, je dirais que c’est une lecture que j’ai vraiment aimée, je me suis laissée emporter dans l’univers farfelu d’Anthelme Hauchecorne, j’ai été envahi par diverses émotions, j’ai pris plaisir à rencontrer sa palette de personnages, à découvrir les  paysages et surtout l’histoire que l’auteur a créée avec l’idée : s’il y avait un monde de rêves, comment celui-ci serait-il ?! De la politique au travail en passant par les loisirs mais également son côté sombre... manipulations, drogue, meurtres, guerres... La vie est-elle meilleures dans l’Ever... Pas si sûre, si vous voulez mon avis ! 
Encore merci Anthelme pour ce SP, j’ai été plus que ravie de découvrir ce nouveau titre de ta plume !! 

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